Au congrès annuel des maires, l’inquiétude

Publié le 28 novembre 2025

Le Premier ministre a annoncé aux maires, le discours « tarte à la crème » habituel, dont une simplification des normes, mais n’a pas cédé sur les ponctions financières sur les collectivités

La résolution adoptée par le congrès des maires a lancé un appel aux gouvernants, notamment sur ces ponctions financières inacceptables :

« … nous mettons en garde solennellement les gouvernants d’aujourd’hui et ceux qui aspirent à les remplacer demain quant à une conclusion trop rapide : notre résistance aux épreuves ne doit pas être perçue comme une invitation à ne rien changer. Au contraire, les maires sont les premiers témoins des fissures de notre modèle républicain et bien souvent ils sont seuls pour colmater les brèches. Est-ce que la cité va craquer ? Nous ne voulons plus être réduits à un rôle de gestionnaires de l’urgence et de sous-traitants mal traités d’un Etat affaibli.
Nous n’acceptons plus que l’Etat nous entraîne dans son naufrage.
La loi de finances pour 2026 en est l’illustration éclatante. Avant tout autre débat ou projet, les finances des collectivités locales et particulièrement du bloc communal doivent être préservées ; la parole de l’Etat doit être enfin tenue sous peine que la confiance ne soit plus qu’une pièce de musée.

Cela signifie :

  • Suppression du DILICO, qui ne devait être instauré que pour un an et qui serait finalement reconduit et doublé
  • Suppression de la réduction de la compensation des impôts économiques supprimés, qu’on nous garantissait pourtant « à l’Euro près »
  • Suppression des modifications du FCTVA
  • Suppression des coupes dans la mission Outre-mer
  • Suppression du gel de la DGF
  • Suppression de l’augmentation des cotisations CNRACL et mise en œuvre des mesures de redressement financier de la Caisse.
  • Suppression des nombreuses baisses de crédits dédiés aux territoires…


Aujourd’hui, l’impact de ces prélèvements supplémentaires de l’Etat comme autant de baisses de moyens pour les collectivités représente pour 2026 près de 8 milliards d’Euros. S’y ajouteraient la baisse proposée par la commission européenne des fonds de la politique de cohésion, refusée par l’ensemble des collectivités et estimée à 2,7 milliards d’euros sur 7 ans. Ces ponctions qui n’amélioreront en rien les comptes publics, auront un impact immédiat sur la vie de nos concitoyens et portent en elles la récession de la France.
Si ce projet de budget est exceptionnel par son ampleur, il ne l’est malheureusement pas par la logique qui a présidé à son élaboration. Il s’inscrit dans une longue série de lois de finances qui depuis des années fait fondre notre autonomie financière et donc nos moyens d’agir. Pour rompre avec cette spirale mortifère, il faut un projet pour nos collectivités et pour la France. »

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